Le retour du loup dans l'Eure ? Une certitude plus qu'une hypothèse à en croire les premiers indices

Le samedi 20 novembre 2021 à 10:10

La présence d'un loup a été identifiée dans l'Eure. Ce n'est pas une fake news, mais une information on ne peut plus officielle émanant de la préfecture de l'Eure

 Il aurait été aperçu en Seine-Maritime il y a quelques mois déjà, puis dans le Calvados et l'Eure plus récemment. Branlebas de combat en Normandie ! Le  loup, aujourd’hui une espèce strictement protégée, serait-il de retour.

Dans l'immédiat, il est encore difficile de l'affirmer avec certitude, mais certains éléments recueillis sur le terrain peuvent le laisser penser. 

Un loup gris observé dans le secteur de Vernon

Dans l'Eure précisément, dix-neuf cas de prédation où « la responsabilité du loup ne peut être exclue ont été recensés en 2021 », révèle la préfecture dans un communiqué.

Ces cas de prédations sur des ovins, signalés par des éleveurs depuis le mois d'avril dernier, sont situés essentiellement dans le sud-ouest du département, dans la vallée de la Charentonne. « Des analyses génétiques sont en cours sur des indices (poils et crottes) relevés à proximité des cas de prédation ».

Chacun de ces cas ont fait évidemment l’objet d’une visite sur place de la part de l'Office français de la biodiversité afin d’en préciser les circonstances, et de recueillir d’éventuels indices.

« Les premiers résultats reçus le 17 novembre 2021 confirment que les échantillons de poils prélevés à Saint-Aubin-le-Guichard le 4 août 2021 sont bien d’un loup gris de lignée italienne. En complément, le réseau loup lynx national a validé l’observation visuelle d’un loup gris dans le secteur de Vernon le 11 novembre 2021. Ce sont les premiers indices confirmant la présence d’un loup dans le département.» (Préfecture de l'Eure)



Trois actions validées

Un comité de suivi associant les acteurs concernés (agricoles, forestiers, associatifs, services de l’État...) a été mis en place. Il s'est réuni pour la première fois le 18 novembre dernier, sous la présidence du préfet, Jérôme Filippini. L'occasion pour les participants de partager l’ensemble des informations disponibles, et assurer un suivi renforcé des indices et observations.

Trois actions ont d'ores et déjà été validées, à savoir :
  • la mise en place d’une surveillance renforcée de l’espèce, afin de recueillir tous les indices de présence possibles,
 
  • la mise en place immédiate d’un dispositif d’indemnisation des éleveurs concernés en cas de prédation constatée, lorsque la responsabilité du loup ne peut être exclue,
 
  • la mise à disposition progressive de matériel d’effarouchement auprès des éleveurs en cas d’urgence.

Affaire à suivre.