Deux familles de sans-papiers ont été expulsées ce matin par les forces de l'ordre. Elles occupaient illégalement l'immeuble Sorano, dont la démolition est programmée
Plus d'une centaine de policiers et gendarmes ont été mobilisés très tôt ce lundi matin à Saint-Etienne-du-Rouvray, dans l'agglomération de Rouen (Seine-Maritime). Leur mission était de procéder à l'expulsion de deux familles sans papiers (8 adultes et enfants) de l'immeuble Sorano, dont sa vétusté le rend dangereux.
Le 5 septembre dernier, un arrêté d'évacuation de cet immeuble a été pris par le maire de Saint-Etienne-du-Rouvray « en raison d'un danger grave pour la sécurité des occupants et des tiers », estime la préfecture de Seine-Maritime.
Le 5 septembre dernier, un arrêté d'évacuation de cet immeuble a été pris par le maire de Saint-Etienne-du-Rouvray « en raison d'un danger grave pour la sécurité des occupants et des tiers », estime la préfecture de Seine-Maritime.
Evacuation « dans le calme, sans incident »
L'occupation de l'immeuble, dont la démolition a été déclarée d'utilité publique le 21 février dernier, constituait un risque pour ses occupants en termes de sécurité incendie et de sécurité sanitaire, soulignent les autorités. Les résidents de cet immeuble étant dans des situations très différentes, des solutions au cas par cas ont été apportées sous la responsabilité du maire et avec l'appui de l’État.
La mairie a ainsi sollicité le recours à la force publique pour faire évacuer les lieux, ce lundi matin. Deux familles de sans-papiers - 8 adultes et enfants - ont été prises en charge. « Cette évacuation s'est déroulée dans le calme, sans incident », indique la préfecture, qui assure avoir procédé à une « évaluation administrative de chaque personne permettant de l'orienter vers le dispositif auquel elle pouvait réglementairement prétendre ».
La mairie a ainsi sollicité le recours à la force publique pour faire évacuer les lieux, ce lundi matin. Deux familles de sans-papiers - 8 adultes et enfants - ont été prises en charge. « Cette évacuation s'est déroulée dans le calme, sans incident », indique la préfecture, qui assure avoir procédé à une « évaluation administrative de chaque personne permettant de l'orienter vers le dispositif auquel elle pouvait réglementairement prétendre ».
Une quarantaine de militants du collectif Droit au logement (DAL) s'est rassemblé au pied de l'immeuble Sorano, au moment de l'intervention des forces de l'ordre à 6 h 30, pour protester contre cette expulsion. Aucun incident n'a été signalé, selon une source policière.